Calendrier des rappels vaccinaux à 11 mois : ce que prévoit l’Institut Pasteur #

Les rappels incontournables à 11 mois selon l’Institut Pasteur #

Dès le passage au onzième mois, plusieurs rappels obligatoires s’imposent pour garantir la continuité de la protection vaccinale. Actuellement, le calendrier vaccinal de l’Institut Pasteur prévoit le rappel pour les vaccins suivants :

Diphtérie
Tétanos
Coqueluche (par vaccin acellulaire combiné)
Poliomyélite
Haemophilus influenzae b (infections invasives, méningites, épiglottites)
Hépatite B
Pneumocoque (infections invasives à Streptococcus pneumoniae)

Ces rappels, strictement définis par le décret du 1er janvier 2018 rendant onze vaccins obligatoires, s’appuient sur les avancées de la recherche immunologique en pédiatrie, associant très tôt une réponse vaccinale robuste aux antigènes ciblés. Les combinaisons vaccinales, telles que l’InfanrixHexa ou le Pentavac, sont systématiquement utilisées pour optimiser l’administration unique de plusieurs antigènes, limitant ainsi le nombre de piqûres et le stress pour l’enfant.

L’importance des rappels au onzième mois dans le schéma vaccinal #

Le rappel du onzième mois constitue un verrou immunitaire central pour la prévention de pathologies jadis responsables de taux de mortalité infantile significatifs en Europe occidentale jusqu’à la fin du XXe siècle. Suite aux injections initiales à 2 et 4 mois, la troisième dose confère une mémoire immunitaire de longue durée et réduit drastiquement le risque de formes sévères ou d’hospitalisations précoces.

Le Centre de vaccination Institut Pasteur souligne qu’un retard dans la réalisation du rappel peut exposer à des fenêtres de vulnérabilité, souvent négligées lorsque la circulation épidémique s’intensifie.
La Société Française de Pédiatrie rappelle que la consolidation immunitaire atteinte à 11 mois s’accompagne d’une réduction de plus de 90% des formes graves de méningites à Haemophilus influenzae b depuis l’introduction systématique du rappel.

Au-delà de la dimension individuelle, l’immunité de groupe obtenue garantit que les enfants immunodéprimés, incapables de recevoir certains vaccins, puissent demeurer protégés via la couverture élevée de la population pédiatrique.

Calendrier Pasteur : organisation et respect des échéances #

Une gestion efficace du calendrier vaccinal passe par une anticipation méthodique des rendez-vous dès le dixième mois, pour éviter les oublis ou retards. Le Centre médical de l’Institut Pasteur à Paris propose un service de rappel automatisé par SMS pour les familles suivies, optimisant ainsi le respect des échéances.

Fixer le rendez-vous vaccinal dès la prise de contact avec le pédiatre ou le médecin généraliste agréé.
Vérifier dans le carnet de santé la bonne inscription des premières doses, avec la référence précise du lot vaccinal utilisé (InfanrixHexa, Prevenar 13).
Anticiper un minimum de 5 jours de délai en cas de fièvre ou d’état fébrile, afin de sécuriser l’administration du rappel.

Selon le rapport de la Haute Autorité de Santé publié en mars 2024, le respect du calendrier permet de maintenir en France une couverture vaccinale supérieure à 96% chez les enfants d’1 an, objectif indispensable pour endiguer toute résurgence de maladies comme la coqueluche.

Vaccins spécifiques concernés par le rappel des 11 mois #

Au onzième mois, les injections sont réalisées majoritairement sous forme de vaccins combinés, offrant une large protection en une seule séance. Voici les produits et associations actuellement utilisés dans la majorité des centres hospitaliers français, dont l’Institut Pasteur :

InfanrixHexa (GSK, secteur pharmaceutique) : couvre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la poliomyélite, l’hépatite B et Haemophilus influenzae b.
Prevenar 13 (Pfizer, biotechnologies) : protège contre 13 sérotypes de pneumocoque.
Pentavac (Sanofi Pasteur, industrie vaccinale) : association DTPaHibPolio, essentiel pour la couverture de base.

Le schéma officiel impose la vérification de l’intégralité des doses antérieures avant toute injection de rappel. La sécurité d’administration, en cas de retard, reste prise en charge par des protocoles de rattrapage spécifiques, adaptés à la situation de chaque enfant.

Anticiper les prochaines étapes du parcours vaccinal #

La période du onzième au douzième mois marque une évolution dans la nature des immunisations proposées. Dès le premier anniversaire, plusieurs nouveaux vaccins deviennent obligatoires :

ROR (Rougeole-Oreillons-Rubéole) : première dose administrée à 12 mois, avec un taux de couverture attendu à 99% pour éliminer la rougeole selon l’OMS.
Méningocoque C (Menjugate, secteur biotechnologique) : deuxième dose, essentielle pour couvrir les souches responsables de méningites bactériennes fulgurantes.
Bexsero (GSK, vaccin contre le méningocoque B) : conformément à la stratégie publiée par la HAS en juin 2024, recommandé en cas de contexte épidémique local ou pour les populations à risque accru.

L’anticipation des échéances repose sur une information continue et un suivi rigoureux du carnet de santé, afin d’éviter toute séquence d’immunisation incomplète. Nous conseillons d’inscrire dans un calendrier partagé les dates prévues pour les prochains rendez-vous, et d’utiliser les applications dédiées, comme Mon Vaccin, validées par la Haute Autorité de Santé.

Questions courantes et solutions pratiques autour de la vaccination du nourrisson #

De nombreux parents expriment des doutes relatifs à la fréquence des injections, aux réactions post-vaccinales ou à la nécessité de multiplier les rappels dans un délai rapproché. Les réponses apportées par les professionnels du réseau Pasteur et les données issues de l’enquête Santé Publique France 2024 permettent d’éclairer ces questionnements :

Les effets secondaires restent majoritairement bénins (rougeur, fièvre modérée), dans moins de 7% des cas selon le registre pharmacovigilance de l’ANSM.
L’espacement des injections respecte une logique immunologique : la rapidité de maturation du système immunitaire du nourrisson exige la triple injection pour consolider la mémoire immunitaire et éviter les formes graves.
Le dialogue avec le médecin vaccinateur autorise une adaptation en cas de pathologie intercurrente, mais aucun report ne doit s’effectuer sans son accord explicite.

Nous considérons que l’acceptation familiale du calendrier officiel, couplée à une information claire et factuelle, constitue le levier principal pour garantir une protection collective et individuelle optimale, jusqu’à l’entrée en école maternelle, où la vérification du statut vaccinal est systématique.

Face à une recrudescence ponctuelle de pathologies jadis oubliées, comme la rougeole en Île-de-France en 2023 ou la coqueluche dans plusieurs départements de la région AURA, il apparaît impératif de strictement suivre le calendrier édité par l’Institut Pasteur et validé par les organismes de santé publique nationaux.